Madeleine de Scudéry : Une pionnière de l’éloquence française
Madeleine de Scudéry était la romancière française la plus prolifique et la plus aboutie de l’épopée héroïque. Ses romans étaient lus dans toute l’Europe et traduits en anglais, allemand, italien et arabe. Elle était aussi une grande figure de la culture des salons français au début de l’ère moderne.
Militante de l’éducation et de l’expression des femmes
Madeleine de Scudéry ou Madame de Scudéry est née le 15 novembre 1607 dans Le Havre, en France. Étant devenu orpheline à un très jeune âge, c’est son oncle qui se chargea de l’élever. Ce dernier la gratifia d’ailleurs d’une éducation exceptionnellement longue pour une femme de l’époque.
Eu égard à son parcours, Madeleine de Scudéry a toujours plaidé en faveur de l’éducation des femmes. Dans le roman ‘Les Femmes illustres’ en 1642, elle critiquait la réduction des femmes au silence et les calomnies de l’histoire. Elle insistait notamment sur l’idée que les femmes puissent s’exprimer avec force à travers des discours parlés et écrits.
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Madeleine de Scudéry remporta le premier prix d’éloquence de l’Académie française en 1671. Elle fut toutefois exclue de ce cercle, car elle était une femme. Plusieurs académiciens ont tenté de lever l’interdiction pour qu’elle puisse rejoindre leurs rangs, mais sans succès. Cela explique également pourquoi elle avait choisi de prendre le nom de son frère Georges pour signer toutes ses œuvres qui l’avait fait gagner beaucoup d’argent et devenir riche plus tard.
Les romans de Madeleine de Scudéry étaient aussi reconnus pour leur longueur considérable. Cela tenait surtout aux dialogues interminables qu’ils contenaient. Son roman ‘Artamène’ était d’ailleurs considéré comme le plus long roman jamais publié avec près de 2.1 millions de mots à l’intérieur.
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Les salons ont joué un rôle essentiel dans le développement culturel et intellectuel de la France. Les écrivains contemporains les considéraient comme un pôle culturel responsable de la diffusion des bonnes manières et de la sociabilité. Ces salons visaient également à répandre des idées, ce qui en faisait des centres d’échange intellectuel et social.
Les forums de discussion, tels que nous les connaissons aujourd’hui, ont fondamentalement émergé de la culture des salons. Le salon de Madeleine de Scudéry, baptisé ‘le Samedi’, était notamment l’un des plus importants de son temps. Des figures éminentes de l’époque s’y réunissaient. Des évènements importants de la France révolutionnaire y étaient également relatés.